Saturday, January 8, 2011

"Le bal des vauriens*" Photography exhibition

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*Vaurien: good for nothing

1984, Rock, Punks and Toulouse. Polo Garat brings out 48 youth pictures again. Beyond an early mastery composition, this "Bal des Vauriens" impresses first by the emotionnal strength coming out of it. Or when yesterday anger mixes with today sadness.


In 1984, Polo Garat is 17 years old. Born in the basque country, he discovers Toulouse, wastes time getting high, hangs around in the Rock concerts with a few pals. "We had a few beers and I was delirious with the camera, it was pretty impulsive" does he say. It took him 25 years to discover the pictures again, his first ones: "I then discovered that I was going back to the source of my ten past years work". In the publication made with his collective group "Odessa Photographies" "Pour Zarma Changer à Babylone" (for zarma switch at babylone) (ed. Filigranes 2009), Polo Garat gives an "autobiographic" look at the world . It was actualy the case in 1984, as understood in "le Bal des Vauriens".
"Under Mitterand, culture has been enhanced, big labels came to life, rock became acceptable, and the little venues were shut. Us, we got angry. We were attracted by punk Mouvement and the skins".


Behind the document on a past period, "Le Bal des Vauriens" brings back to life a damaged "family". "I made it thanks to photography, others with music world. Others became burglars. There has been painful endings, suicides, Aids...."


Flashback on an still burning anger, a dull sadness in front of broken lives: the photos of Polo Garat embrace everything in a same surge and crash into a time, ours, today, which became far too smooth.



The ball has not ended yet.






1984, le rock, les punks et Toulouse. Polo Garat ressort quarante-huit photographies de jeunesse. outre une maîtrise précoce du cadre, ce Bal des Vauriens impressionne avant tout par la force émotionnelle qui s’en dégage. ou quand la colère d’hier se mêle à la tristesse d’aujourd’hui.


En 1984, Polo Garat a 17 ans. Né au pays basque, il découvre Toulouse, tue le temps en se défonçant, traîne aux concerts rock avec ses potes. « On buvait quel- ques bières et je délirais avec l’appareil photo, c’était assez impulsif », raconte-t-il. Il lui aura fallu plus de 25 ans pour redécouvrir les images, ses premières.



« Je me suis aperçu à ce moment-là que je retournais à la source de mon travail des dix dernières années ». Dans l’ouvrage réalisé avec son collectif odessa Photogra- phies Pour Zarma, changer à Babylone (éd. Filigranes, 2009), Polo Garat pose un regard «autobiographique » sur le monde. C’était effectivement déjà le cas en 1984, comme le laisse comprendre Le Bal des Vauriens.


« Sous Mitterrand, la culture a connu un boom. Les gros labels sont nés, le rock est devenu acceptable. Et les cafés-concerts ont fermé. Nous, nous étions en colère. On était attiré par le mouvement punk, les skins». Derrière le document sur une période révolue, Le Bal des Vauriens fait aussi revivre une « famille » abîmée.


« Je m’en suis sorti grâce à la photographie, d’autres par le milieu musical. D’autres sont devenus braqueurs. Il y a eu des fins douloureuses, des suicides, le Sida... ». Flashback d’une colère aux braises encore chaudes, tristesse sourde face aux vies brisées : les photos de Polo Garat embrassent tout dans un même élan, et se percutent contre une époque, la nôtre, devenue bien trop lisse.



Le bal n’est pas encore fini.


Galerie "Le confort des étranges", 2 rue Mirepoix 31000 Toulouse
Mardi 11 Janvier 2011 à partir de 18h30



text by: Baptiste Ostré



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